samedi 18 mai 2013

Vins pour le plaisir des sens bis

Le verdict du concours de Bordeaux vient de tomber. Oh, ces conséquences ne sont pas aussi importantes qu'une note supérieure à 95 sur 100 dans le fameux guide Parker, mais dites vous que vous pourrez au moins apprécier ces vins, si vous le souhaitez. Les retombées pour les vignerons qui sont recompensés sont toutefois importantes sur le plan économique.
Je voulais toutefois féliciter ceux qui m'ont accordé leur confiance et dont le travail est récompensé pour leur millésime 2012 ou 2011 :
Château Tour de Miot - bordeaux rouge, Château Bel Air la Perrière -bordeaux rouge, Château Le Coin - bordeaux rouge, Château le Coin : bordeaux rosé, Château Jean Larc - bordeaux rouge, Château Lhorens - bordeaux rouge, Château Roc de Pellebouc - bordeaux rouge, Château Reindent - bordeaux supérieur rouge, Château Picoron - Castillon côtes de Bordeaux, Château Haut Saint Pey - bordeaux rouge, Château Fleur Gullibot, bordeaux rouge, Château Lamartine - Castillon côtes de Bordeaux, Château de Pellebouc - bordeaux blanc, Château Rauzan Despagne - Entre 2 Mers, Château Tour de Mirambeau -  bordeaux blanc, Château Lion Beaulieu - bordeaux blanc et Château Bel Air Perponchet - Entre 2 Mers.

On compte 24 médailles, 11 en or, 9 en argent et 4 en bronze.

Alors n'hésitez pas à vous en procurer, ces bouteilles enrichiront votre palais sans ruiner votre compte en banque.

vendredi 17 mai 2013

Vins pour le plaisir des sens et non pour la spéculation

Jacques Dupont vient de rendre son verdict du millésime 2012 à Bordeaux.
J'aime le travail de cet homme que je ne connais pas. Et pour revenir à l'article précédent, il travaille pour les "vrais gens", la "vraie vie" et non pour des lignes de comptes dans les banques internationales.
Parmi sa sélection, je vous recommande pour bien les connaître les crus suivants :
- Château Lapinesse à Sauternes
- Château Du Barry à Saint Emilion
- Château Pontet Fumet à Saint Emilion
- Château Grand Beauséjour à Pomerol
- Château Rauzan-Despagne et Tour de Mirambeau en Bordeaux
- Château Bertin à Lussac
- Lucaniacus à Lalande de Pomerol
- Château Thieuley en Bordeaux
- Lynsolence en Saint Emilion
- Château Fontbaude à Castillon
- Château Trapaud à Saint Emilion

Tous ces vins sont élaborés pour être bus, sans modération. Et sur l'échelle de Richter du ratio prix/plaisir ils se situent tous entre 96 et 100 sur 100 d'une notation Parkerisée.
A bons buveurs, salut!

Agence de notation et nouvelle utopie

Robert Parker fait la couverture du magazine Terre de Vins et dit tout.
Je vous renvois à mon article "un classement pour l'histoire" sur le nouveau classement de Saint Emilion.
J'y constatais l'entrée de la logique financière dans le marché des crus classés. Même fonctionnement : agences de notation, spéculation, bulle. Tout cela nous écarte bien du terroir, qui devait être à l'origine le juge de paix de classification des vins . Mais il est vrai que la valeur pécunière d'un vin est bien plus facile à classer que sa qualité, sa finesse, sa typicité, valeurs bien plus subjectives qu'un simple prix.
La lecture de l'interview de monsieur Parker conforte mon analyse. Il y explique en effet la vente de sa lettre "The Wine Advocate" à une société de Singapour. Il décrit les acquéreurs de sa lettre de la façon suivante : "Ces investisseurs ne sont pas impliqués dans le marché du vin mais tous sont impliqués dans la finance internationale et sont soit propriétaires, soit actionnaires majoritaires dans le secteur des activités de banque et/ou d'investissement."
Je crois qu'il n'y a rien à rajouter, tout est dit et confirme mon analyse du classement de Saint Emilion. Ce choix de monsieur Parker confirme bien qu'il a créé la plus grande agence de notation du monde du vin.
Attention, il n'y a aucun jugement de valeur dans ce constat. Mais quand on voit les effets de la finance dans d'autres secteurs d'activité, on est en droit de se poser quelques questions sur les conséquences à moyen terme de la vente de la lettre de monsieur Parker à ce monde là. Regardons les conséquences de l'apparition des paris sportifs sur le comportement de certains d'entre eux. La tentation de gains mirobolants perverti parfois les éthiques les plus pures.
Monsieur Parker réarffirme dans son interview sa rigueur morale et son indépendance vis à vis des puissances d'argent. Je pense qu'il est sincère, mais qu'en sera t-il après lui des personnes qui lui succèderont?
Certains vins sont devenus des placements financiers, et il existe aujourd'hui des bureaux qui vous proposent de gérer votre argent en placement vin. En tant qu'amateur de vin, cela m'inquiète pour ma capacité future à pouvoir accéder aux meilleurs de nos crus, qui ne seront que des lignes dans les bourses mondiales que l'on achètera ou vendra au gré de leurs cours, mais que l'on ne boira plus. Il s'agit en quelque sorte d'une confisquation de nos meilleurs terroirs. Pour ceux qui pensaient qu'ils n'étaient pas délocalisables, c'est en partie faux.
Ne faudrait-il pas confier la hiérarchisation des crus à la monastique, comme le firent en leur temps les moines bourguignons, plutôt qu'à la haute finance internationale? Utopie bien sûr.

Mais, heureusement, il existe encore des vignerons dont la raison de vivre est de s'occuper de leurs vignes et de sa production. Ils n'intéressent pas la haute finance car leurs vins ne sont pas spéculatifs. C'est une bonne nouvelle, ils nous restent ainsi accessibles.

mercredi 1 mai 2013

Primeurs

Après un long hiver, le printemps est de retour. La vigne repart pour un nouveau cycle que nous espérons prometteur. Mais, alors que nos attenes sont grandes pour le futur millésime, il faut se préoccuper de la vente du millésime en cours.
Pour cela, les professionnels bordelais ont mis en place une machine efficace et bien huilée : "les primeurs".
Le principe est simple : présenter la qualité du millésime aux acheteurs potentiels.
A l'oirigine, ce principe était réservé aux grands crus et aux "étiquettes" vendues en primeur. Aujourd'hui, tout le monde y va de sa présentation : syndicats interprofessionnels, groupes de producteurs divers (bio, biodynamiques, chartes de qualité, etc....). On a vu ainsi se développer un grand nombre "d'écuries", présentant leur membres. Mais il est un phénomène qui m'interpelle, celui des regroupements de clients de tel ou tel faiseur ou laboratoire. L'idée est louable pour ceux qui font ainsi savoir leur savoir faire. Mais on peut quand même se demander si nous ne sommes pas en train d'inverser les choses en mettant en avant le conseil plus que le producteur.
On peut imaginer ainsi demain que les résultats aux concours soient aussi rendus non pas en nommant le château, mais en nommant son conseil.
Suivant la même logique, pourquoi ne pas rendre les résultats aux examens en classant les listes par noms des professeur, celui des élèves devenant secondaire?
On peut penser que les professeurs ont une part importante dans la réussite de leurs élèves, mais au final, ce sont tout de même ces derniers qui travaillent et passent l'examen.
Mais le monde du vin a ses petites particularités et ses crises d'ego à nul autre pareil, cela en fait son charme.