mardi 29 janvier 2013

Voeux

Encore quelques heures pour vous présenter mes meilleurs voeux oenologiques pour cette nouvelle année. Que pouvons nous espérer pour cette nouvelle année. La prophétie Maya ne s'est pas réalisée, tout au moins dans son côté apocalyptique. Par contre gageons qu'une nouvelle ère s'ouvre dans le petit monde du vin en général et du bordelais en particulier. Robert Parker a cédé une partie de ses activités et de sa revue Wine Advocate à une société de Singagapour. Faut-il y voir là un changement d'horizon radical? On dit à juste titre que le soleil se lève à l'est, cela semble désormais être le cas dans le vin. Nous pouvons penser que cela ne sera pas sans incidences sur le goût de nos vins à moyen terme, à moins que.... Le modèle Parker, non voulu par son auteur à l'origine, a fonctionné comme une agence de notation, à l'instar du monde de la finance avec les même dérives spéculatives. De quoi sera fait l'avenir? Qui vivra verra. Soit nous repartons sur le modèle d'une agence mondiale de notation type Parker, son successeur sera vraissemblablement asiatique, pour ne pas dire chinois. Mais cela n'est pas écrit, et l'apparirion de la blogosphère change sans doute radicalement la donne. On peut penser que les futures agences de notation seront des blogs. Les influences seront ainsi plus diffuses laissant la place à une plus grande "biodiversité" des goûts référents. C'est globalement une bonne nouvelle, mais chaque médaille ayant son revers, nous ne sommes pas à l'abri de dérives farfelues. Le goût nécessite, comme les autres arts (musique, littérature, danse, etc...) formation, travail et culture générale. Et si je pense que comme en tout l'époque classique a vécu en matière de vin, gardons nous des "barbares". Si j'ai toujours considéré que donner un caractère sacré au vin dans son usage laïc était déplacé, attention à l'inverse à vouloir le faire rentrer dans des cadres agroalimentaires normés. Le vin est un produit complexe, pour ne pas dire rebel et indomptable. C'est ce qui fait que l'on ne s'en lasse pas d'ailleurs, car il se révèle toujours un peu différent de ce qu'on attend de lui. Alors entre ceux qui voudraient le domestiquer comme le lait ou à l'inverse ceux qui pensent comme Rousseau que le bon vin est le vin "sauvage", gardons nous de ces "barbares". Le vin est un animal sauvage domestiqué, son avatar industriel est un usurpateur et son frère de treille non éduqué le vinaigre. Alors amis blogueurs, si vous ambitionnez de devenir une nouvelle agence de notation, cultivez vous, avec modération bien sûr. La discipline oenologique est l'une des rares si agréable à travailler, mais les excès ne sont jamais de bons conseils. Bonne année 2013 à tous.